Les passerelles dans l’IAE

Les passerelles vers l’emploi au sein des SIAE

La mission principale des SIAE est bien évidemment l’insertion professionnelle de ses salariés au terme d’un parcours plus ou moins long impliquant différents acteurs.

Un parcours d’insertion n’est pas une mission aisée puisqu’il faut à la fois un accompagnement social et professionnel individualisé de qualité (pour tendre au mieux vers les exigences d’un milieu professionnelle difficile et fluctuant) mais aussi la motivation et l’implication du salarié en parcours pour sortir de sa condition.

Nous constatons sur notre bassin d’emploi très peu d’extensions d’agréments ce qui signifie que peu de passerelles sont faites entre les SIAE du territoire.

Les entrées directes en AI, EI ou ETTI sont plus fréquentes que les extensions d’agréments IAE d’une ACI ou AI vers l’EI ou l’ETTI.

Certes, les publics positionnés en ACI sont très souvent bien éloignés de l’emploi et cumulent des difficultés à la fois sociales et professionnelles qui les freinent à envisager un retour à l’emploi rapide sur le marché dit « classique » du travail.

Il se dit notamment que les clients des AI, EI ou ETTI recrutent avant tout des personnes en capacité d’évoluer sur un poste sans encadrement de proximité, en autonomie, avec une bonne organisation, un savoir être approprié (ponctualité, assiduité, rigueur, compétences…). On dit aussi que les métiers recherchés par les salariés ne sont pas très porteurs sur le marché du travail etc.

Parfois, c’est difficile pour une SIAE de laisser partir un salarié en chantier car une SIAE n’a pas forcément de remplaçant immédiatement…

Ce que nous souhaiterions éviter c’est l’auto positionnement facile voire l’auto prescription des SIAE qui prennent les profils les moins éloignés de l’emploi ce qui est contraire aux textes régissant l’IAE.

Cependant, il existe des exemples de sorties positives notamment par le biais des clauses d’insertion ou grâce au réseau des SIAE par le biais des immersions notamment.

On pourrait parler, par exemple de Gaétan, 28 ans, qui a son permis maçon mais qui, faute d’avoir eu d’autres expériences que manœuvre bâtiment conjugué avec des difficultés personnelles importantes, n’a pas eu d’autres possibilités à court terme, que d’accepter un contrat en chantier d’insertion.

Grâce au travail de ses accompagnants sociaux et encadrants techniques, il a pu développer son savoir être et ses compétences professionnelles, gagner en assurance et être positionné sur de l’intérim d’insertion au bout de 18 mois de contrat aidé.

Gaétan est maintenant régulièrement sollicité sur des missions plus ou moins longues et espère à court ou moyen terme décrocher un emploi durable.

Des améliorations ont été menées ces dernières années, des outils ont été créés ou améliorés, nous venons de l’entendre (cf. MDE, PLIE…).

Certaines structures, à l’instar de l’AGEVAL, ont mis en place des comités de sortie ou prennent directement contact avec des AI EI ETTI du territoire.

Il faut poursuivre notre action en ce sens afin de favoriser les sorties positives ou dynamiques des salariés en contrat ou mission d’insertion.

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